maroquinerie italienne

Nous vivons dans une région où l'offre de presse est rarifiée. Pour mon inauguration, je conviais donc, les deux correspondands de la presse locale. Je pensais bien naivement dans une période économique difficille que l'ouverture d'une  boutique dans une petite ville du bassin d'arcachon pouvait dooner lieu à un article dans le journal. Une semaine après, ne voyant aucun article diffusé, je contactais le dit correspondant pour demander quelques explications. Il me transmit non sans gêne que la rédaction considérait cet article comme un moyen de publicité et refusait de l'imprimer. Je pris acte de cette décision. Qu'elle ne fut pas ma surprise de voire trois articles sur l'ouverture de magasins sur les communes avoisinantes. C'est alors que les parapluies du sud ouest se sont ouverts. Je contactai par mail la rédaction pour comprendre. J'attends toujours leur réponse. Je pris mon courage à deux mains et téléphonait à la rédaction qui m'a donné le numéro de la rédaction locale ne sachant me répondre qui m'a donné le numéro du comité des journalistes ne sachant me répondre qui m'a raccroché au nez en argumentant que cela ne me regardait pas.Dans un dernier effort,j'ai envoyé un mail à la rédaction locale et au médiateur. Celui ci m'a répondu fort cordialement qu'il transmettait à la rédaction. J'attends toujours avec impatience la réponse de la rédaction locale. Etonné, J'ai appris que d'autres commercants de ma commune avaient subi depuis quelques années le même sort. Le correspondant locale essayait de faire un article en toute bonne foi mais rejetait au niveau des décisionnaires.L'opacité des non réponses me donne le sentiment que cela dépasse la simple publication d'un article sur l'ouverture d'une boutique. Mon inquétude provient surtout du pouvoir de la presse. Elle revendique haut et fort son indépendance que je considère necessaire à la démocratie de notre république mais ne doit elle pas avoir aussi le sens de l'équité? Au début de l'année nous allons entrer dans une nouvelle campagne électorale et maintenant en mesurant la puissance de la presse, on peut s'interroger.....

Depuis le début de ma nouvelle activité professionnelle, je constate que le moment le plus délicat pour l' achat d'un sac réside dans le choix de la couleur. On flashe d'abord sur la forme, puis face à la glace, on s’observe attentivement avec son sac pour  l’adopter ou le redisposer sur l'étagère. Après se pose l'éternelle la question: la couleur . Dans une époque un peu lointaine, le principe était simple: Une femme élégante devait assortir son sac à la couleur de ses chaussures. Ce principe a encore beaucoup d'adeptes dans la gente féminine. Les tendances fashion sont tendances car elles changent  souvent de logiciel au fil des années. Maintenant le mélange des couleurs est fréquent sans être pour autant de mauvais goût. Alors le sac peut avoir la couleur de son manteau, de sa jupe et même de ses boucles d'oreilles uniquement mais sans aucun lien avec ses chaussures. De mon point de vue, j'essaye de conseiller mes clientes en leur proposant uniquement une couleur qui met en relief la beauté du sac. je m'explique. Une personne qui a tendance à porter du noir souvent l'hiver, j'évite de lui proposer un sac de couleur sombre car il n'apporte pas une valeur ajoutée à son élégance. Choisir un ton plus clair casse l'uniformité de l'ensemble et met en relief le sac choisi. A partir de ce constat, on peut toujours trouver un rappel de la couleur sur son choix vestimentaire ou d'un accessoire, bijoux, foulards...Mon fabricant de sacs en cuir italien m'a dit un jour lors d'une conversation: Chaque cuir doit avoir un sac qui lui correspond et chaque sac doit avoir une femme qui lui correspond. Adepte de sa vision des choses, je l'applique quand une cliente rentre dans mon commerce.  

Voilà. La cinquantaine passée allégrement, ma vie s'est métamorphosée durant ces dernières années. Une grande partie de ma vie professionnelle s'est effectuée dans la restauration. J'ai pris la direction de ma première affaire à Paris à vingt cinq ans. Depuis, j'ai travaillé durement sans vraiment profiter de la vie. Vingt ans plus tard, j'étais toujours célibataire et sans enfant. triste regard au demeurant. Les événements se sont alors enchainés. Marié à une princesse de coeur et beau père de deux enfants qui remplissent ma vie, mes priorités de vie avaient changé. Aujourd'hui, l'esclavagisme de la restauration n'a plus raison d'être. J'ai trouvé à force de recherches un petit maroquinier italien qui m'a séduit par la beauté et la qualité de ses sacs. J'ai donc ouvert une boutique pour montrer et vendre ses produits et créer un site Internet avec un webmaster. Heureusement pour moi car je suis assez rébarbatif aux nouvelles technologies qui me le rendent bien. Ma nouvelle vie professionnelle vient de commencer depuis quinze jours. Ainsi va la vie.